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Pépé & Mémé Corporation - le blog officiel -
13 septembre 2009

[Critique] Là Haut

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Introduction :

Ça y est ! Le Pixar nouveau est arrivé. Installé tranquillement dans les fraîches salles de Cinéma cet été partout en France, en 3-D Relief (oui, vous savez, cette délicieuse technique qui donne une profondeur inouïe aux films quand les lunettes ne sont pas en carton) ou pas, vous avez peut-être pu le découvrir, le reluquer, pendant les grandes vacances, ou peut-être avez-vous juste eu le temps d’apercevoir une bande-annonce. Mais, peut-être que vous ne l’avez pas vu (ce qui justifierais d’autant plus la lecture de cette critique), trop d’appréhensions, de doutes, ou je ne sais quoi pour plonger dans l’univers de ce nouveau dessin animé du studio de la lampe de chevet. Je me propose donc pour vous guider, vous éclairer dans vos envies, votre opinion. L’envol est proche ou ne l’ai pas, c’est ce que nous allons voir dans cette critique, ma foi bien tardive, de Là-Haut ! Car, diable, il n’est peut-être pas trop tard pour aller le voir !

Critique :

La chaleur estival de cette neuvième année du deuxième millénaire, du vingt-et-unième siècle, à été l’occasion de croiser un certain nombres de dessins animés, et même les vacances antécédentes avaient déjà fournis des concurrents à Là-Haut. Il faut l’avouer, de nos jours les dessins animés en image de synthèses sont nombreux, et la concurrence est parfois rude. Il y a donc eu Volt, les aventures d’un chien qui donnent envie de croquer la vie, Monstres contre Aliens, que je n’ai – hélas ! – pas vu (diantre, je ne puis tout voir !), l’Age de Glace 3, un produit ultra-commercial qui aura encore une fois bénéficier d’un succès sans précédent à cause d’un grand public aveuglé par cette médiocrité dégoûtante, ces niaiseries dégoulinantes et atrocement trop abondantes, sans oublier cet humour ultra juvénile (destiné au moins de cinq ans) anti-familial par excellence. L’Eté 2009 aura été aussi l’occasion de voir un certain Numéro 9, déception sans précédent pour un film d’animation qui passe totalement à côté de son sujet.

Bref les concurrents de Là-Haut en film d’animation 3D ne sont pas excellents (surtout les derniers sortis…), mais en terme d’animation tout court, cette année 2009 a aussi vu fleurir un poétique Ponyo sur la Falaise et un excellentissime Coraline. Donc, aura t-on donc droit à un Là-Haut leader de l’animation 3D 2009 ? Voir même leader de l’animation 2009 tout court ? Où aura-t-on encore un sous produit 3D convenable mais bien trop lointain de l’excellence que le grand public est en droit d’attendre ? C’est ce à quoi nous allons essayer de répondre dans cette critique.

Là-Haut est donc un dessin-animé en image de synthèse – parfois proposé en 3-D Relief, parfois non – réalisé par Pete Docter et Bob Peterson du mondialement connu studio d’animation 3D Pixar qui en 9 films (et pas mal de courts-métrages) aura su montrer sa maîtrise de l’animation. Ce dernier film sera-t-il donc à la hauteur de l’excellence du studio ? Ce qui ne l’ont pas vu (au profit de l’Age de Glace 3 ou autres) ont-ils loupé un potentiel monument de l’animation américaine, voir le film de l’année 2009 ? Le triste été animé de cette année avait-il finalement son étoile brillante dans cette nuit d’ébène où la médiocrité et le commercial font la loi ? Arrêtons donc le suspense, et penchons nous sur le scénario du film.

Carl Fredicksen est un vieillard cubique (!) et ronchon à la vie monotone et sans relief, qui un beau jour, suite à un fâcheux accident qu’il aurait aimé éviter, doit partir, s’éclipser de chez lui pour éviter de partir en maison de retraite. La seule solution que trouve notre ami est non pas de partir en voiture jusqu’à la frontière mexicaine mais de faire voler (dans les airs) sa maison (qui a dit que les vieillards avaient des idées hyper bizarre ?) et de partir pour une terre de contraste et de danger, de découvertes et de merveilles… Les Chutes du Paradis. Dans ce périple, Carl se verra accompagner malgré lui d’un jeune scout obèse, Russel, d’un oiseau improbable étonnamment baptisé Kévin ainsi que d’un chien parlant, Dug. Inutile de dire que l’aventure attend nos amis !

Mais derrière ce voyage, cette fuite de notre société, ne se cache pas un désir d’une vie de bohème, mais le désir d’accomplir le rêve de sa femme, décédée il y a quelques temps qui voulait avoir sa maison aux Chutes du Paradis. Oui, vous avez bien lu, Là-Haut parle de mort, de promesses à tenir et de bien d’autres sujets, plus matures que ce qu’on pouvait attendre dans un film d’animation, et le fait avec brio. En effet, dans ce film d’animation il n’y a pas les « séquences morales » qui pullulent à foison d’habitude dans les productions du pays des hamburgers.

Ici, les messages se font implicitement, sans insister lourdement dessus, sur des sujets un peu plus originaux que la tolérance (qui est souvent le sujet le plus facile à mettre dans un dessin animé). On a donc le droit à des séquences d’une rare sensibilité pour un film d’animation en image de synthèse qui nous donnerait presque envie de lâcher une larme… Dans un long-métrage qui est pourtant loin d’être un mélodrame ! Là-Haut propose donc ainsi plusieurs pistes de discutions intéressantes et instructives pour les bambins et des séquences fortes en émotions pour les autres.

Ces séquences passent d’autant mieux que les personnages sont variés et travaillés, on est ici bien loin des personnages hyper stéréotypés et survolés du minable Numéro Neuf. Ici les personnages sont tous plus attachants les uns que les autres, car Pixar réussit avec génie le défi de faire naître ce sentiment de bienveillance à l’égard d’un vieillard bougon et d’un jeune garçon en surpoids, ce qui était pourtant loin d’être chose facile. De plus, dans Là-Haut, tous les personnages sont travaillés, ont un background plus ou moins riches qui leur permet d’avancer (toujours pour tenir une promesse – grand thème du film – que ce soit la capture d’un oiseau ou l’installation d’une maison…) dans une aventure pas toujours facile, avec ces hauts et aussi ses bas. Même le méchant est ici plus qu’attachant, et à une motivation très compréhensible. De plus ils sont tous très différents et possèdent chacun leur mode de pensée. Ainsi Russel est un gamin embarqué malgré lui dans cette aventure et pense donc avant toute chose à s’amuser et à protéger la nature, contrairement à Carl qui fera tout pour accomplir sa promesse. Les personnages sont donc tous incroyablement « humains » et cela ne fait qu’accentuer notre immersion et nos sentiments (détresse, joie, tendresse) envers eux.

Tout ça est bien joli, mais est-ce que les enfants auront leur compte avec de jolis personnages travaillés et des séquences fortes ? Non. Et ça Là-Haut ne l’oublie pas en proposant une quête épique et drôle. Ce que nous allons voir tout de suite.

Ce qui nous a le plus surpris dans le film est irrémédiablement l’humour du film. Car même si les films Pixar sont souvent dotés de nombreux gags, Là-Haut les transcendent en proposant un humour tout bonnement hilarant. Il y en a pour tous les goûts, pour les petits, pour les grands et même pour les petits-et-grands ! Un humour familial donc, à l’image d’un film qui l’ait réellement (on en reparlera plus bas). La plupart des gags sont d’ailleurs basé sur un même mécanisme (c’est un running gag donc) qui se révèle véritablement à pleuré de rires. Je ne saurais vous dire la crise de rires qui m’a traversé lors de la première vision du film ! Un humour très bien géré donc qui accompagne le spectateur pendant tout le film et c’est un véritable plaisir (sauf pour la mâchoire, qui risque d’avoir mal à la fin).

« L’aventure c’est extra ! », désormais célèbre phrase du film, reflète assez bien Là-Haut. Car oui, Là-Haut propose une quête épique, sans temps morts avec des rebondissements à foison, des grandes scènes d’actions, du suspense… C’est un vrai film d’aventure quoi ! C’est donc avec une jouissance sans précédent qu’on suit les très nombreuses péripéties du film qui pousse toujours plus loin les limites de nos personnages qui devront se surpasser pour sauver leur peau et celle de leurs compagnons ! Oui, ici c’est de l’aventure à grande échelle ! Des combats chevaleresques, des poursuites absolument dantesques, des scènes d’actions improbables… Dans ce long-métrage les tribulations de nos héros deviennent vite bluffantes, accrocheuses et immersives ! Du très très grand spectacle superbement maîtrisé. Chapeau. Le tout sans aucun problème de rythme !

En effet, une des grandes qualités (parmi énormément d’autres) de Là-Haut est sûrement son rythme sans faille. C’est bien simple… On ne s’ennui pas une seule seconde. C’est un véritable festival de nouveaux sentiments, nouvelles émotions, nouveaux délices, nouvelles délectations à chaque minute de film écoulé : découverte, humour, sentiment, action…Génial !

Et si je vous disais qu’en plus, tout ça est porté par une technique sans faille, par les meilleurs graphismes jamais vus en animation 3D ? Par un univers enchanteur d’une beauté sans pareille ? Par des personnages si beau qu’ils le sont presque trop ? Par des textures si réussis qu’on est tout émoustillé à la seule vision d’une image du film ? C’est bien simple, Là-Haut ne propose pas du beau, mais du grandiose ! C’est un festival chatoyant de couleur, de formes délicieuses et de magnifique qui s’agite, se déplace, se meut devant nos yeux ébahis par ce spectacle sans pareil, cette abondance de merveille, cette animation parfaite et cette modélisation sans égal ! Tout simplement bluffant !

Et en plus, comble de l’excellence, tout ça avec les lunettes 3-D ! Ce qui apporte une profondeur supplémentaire au film et une intensité que plus forte aux scènes d’actions. Certes elle n’est pas ultra voyante (tant mieux ?) mais c’est véritablement un plus pour ce film qui semble quasiment se nommer excellence.

Mais diable, qu’entendons-nous soudainement dans nos oreilles ? N’est-ce pas les mélodies de Là-Haut ? Quoi ? Que dites-vous ? Cette merveille auditive et belle et bien la bande-son de ce film qui semble allier génie et créativité, inventivité et savoir faire ? Et oui. Là encore (si ça ne suffisait pas), Là-Haut est une réussite. Avec des musiques en grandes pompes qui portent l’action et l’aventure ainsi que les moments forts à un tout autre niveau, transportant carrément le spectateur – déjà tout abasourdi pas tant d’enchantement – dans le film avec une immersion bien entendu sans précédent !

Avant de boucler cette critique, et toujours dans le domaine de l’auditif, parlons un peu du doublage. Facteur important des dessins animés puisque les pitchounes sont souvent incapables de regarder un film en V.O. (dieu sait pourtant que c’est tellement mieux !), les productions animés non-française sont donc toujours proposés en V.F. Au début souvent minable, le doublage a su s’améliorer avec le temps et les doublages de grand longs-métrages d’animations (cela ne s’applique pas à l’Age de Glace) ressortent de plus en plus avec de bonnes voix française… Et Là-Haut est dans ce cas-là ! En effet les voix vont très bien avec les personnages, et Charles Aznavour vit tout simplement son personnage ! Il fait corps avec le vieillard carré et c’est un véritable plaisir d’entendre ses petits rires de joies. Les autres doublages sont aussi très réussis (surtout certains… mais je ne révélerais rien). Une réussite (des fois que le film n’en aurait pas assez !).

C’est donc sans réelle surprise que nous arrivons à la conclusion : ce film est purement et simplement un chef-d’œuvre, reléguant au rang de sous-merde tout bonnement irregardable les autres sorties estivales (Numéro Neuf et l’Age de Glace 3). Il réussit avec excellence le pari de faire un film pour toute la famille car là, petits comme grand se régaleront avec ce film d’animation taillé pour tous et partagerons avec jouissance cette aventure épique, cet humour brillant et ses émotions intenses ! C’est véritablement la montée du trône d’un maître sans rivaux, d’un génie sans égal, Là-Haut est véritablement le film d’animation de l’année, détrônant sans mal les autres (même l’excellent Coraline, pourtant de très haut niveau !) et se positionnant en même temps comme la meilleure réalisation des surhommes Pixariens. A la fin de ce film, qu’une envie : le revoir !

Les + :

- Un dessin animé réellement familial
- Plus mature que d’habitude
- Un fabuleux cocktail d’humour, d’émotions et d’aventure
- Un méchant de génie
- Une beauté sans nom
- Une bande son magnifique
- Excellent doublage français
- Le meilleur des Pixar, tout simplement !

Les – :

- Rien (certains reprocherons à la 3D de ne pas être assez visible, mais est-ce véritablement un défaut ? est-ce vraiment une tache dans ce tableau qu’on a envie de nommer perfection ?)

Conclusion :

10e film Pixar, 10e réussite. Là-Haut est véritablement un chef-d’œuvre et se serait une honte, que dis-je, un crime de ne pas le voir ! Un scénario génial, des personnages plus que réussis, un rythme hors-pair, une maturité inespérée, un humour qui fait mouche, de l’aventure au top-niveau, des graphismes merveilleux à en pleurer, une musique dantesque… C’est à se demander pourquoi vous êtes encore là à lire cette critique au lieu de courir dans votre cinéma favori !
Le chef-d’œuvre de Pixar, rien que ça.


Note : 10/10

Critique rédigé par Arnonaud le 13/09/09 dans un élan de fantaisie incommensurable et un enflammement qui fera date dans l’histoire de ses critiques !

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