[Test] Extermination
Extermination
Ca
c'est de l'image titre qui claque! Pas le titre du jeu, le logo et le
nom du site où ça a été pompé, un commentaire rajouté, mais une image
qui résume tout!
Edité et développé par Sony, sorti en juin 2001 en Europe, Extermination fait partie de la famille des action/survival horrors, ce qui veut dire que vous allez devoir, premièrement rester en vie, deuxièmement vous tirer d'un guêpier d'une rare envergure en un seul morceau, et enfin, optionnellement, découvrir ce qui s'est passé/remplir votre mission. Au programme, exploration d'une base militaire en antarctique et défouraillage d'aliens n'ayant pas grand chose à envier à the Thing, vous êtes prêt?
Tout commence lorsque le contact est rompu avec un complexe de recherche américain de Fort Stewart. Le gouvernement étant en général plutôt anxieux et rapide à réagir, une équipe de marines est rapidement envoyée sur place pour découvrir la cause de ce black-out, et vous l'aurez deviné, vous faites partie de cette équipe, l'unité de reconnaissance spéciale Red Light. Très rapidement la mission ne se passera pas comme prévu, et les malheurs s'accumuleront très vite sur les pauvres soldats qui verront leur avion subir un malheureux accident inexpliqué et qui seront très vite séparés les uns des autres. Sans m'avancer plus loin, vous l'aurez tout de suite comprit, le scénario de Extermination accumule de nombreux clichés et laisse un goût de déjà vu au cinéma. Heureusement, celui-ci bénéficie d'une certaine évolution et d'une montée en puissance qui donne envie d'avancer. Je passerais les détails sur le portrait psychologique du héro torturé qui a accepté de rejoindre l'équipe pour la mission parce que la fille qu'il aime se trouve précisément dans ce complexe de recherche à ce moment précis.
A
droite, Dennis Riley, héros du jeu. A côté de lui, Roger Grigman, son
meilleurs ami. Dans le fond, des marines anonymes qui ne feront pas de
vieux os
La partie commence donc rapidement par un petit tutorial en extérieur pour vous habituer aux commandes. Vous voyez votre personnage à la troisième personne, suivi en permanance par la caméra; il n'y a pas de plan fixe (sauf rares exceptions, mais jamais pour des scènes de combat en tout cas); pour avancer c'est également très simple, vous utilisez le joystick ou les touches directionnelles (à ce sujet, le tutorial semble vouloir vous dire à un passage qu'il faut laisser tomber la croix directionnelle pour le joystick, à bon entendeur...). Mais vous allez vite vous rendre compte d'une très importante différence entre ce jeu et la plupart des canons du genre; là où, dans bien des survival horror, la maniabilité est plutôt raide, ici il s'agit d'un exemple de fluidité; Denis, car il s'agit du nom du héro, peut courir, monter sur les éléments du décors, se suspendre à une grille en l'air ou bien à un câble pour placer quelques pruneaux, bref, est bien plus libre que dans bien d'autres jeux tels que les Resident Evil et autres Silent Hills; la maniabilité fait plus penser à un jeu d'action et parfois même de plate-forme, et constitue l'un des plus gros atouts du titre. A ce sujet, ne jouez pas trop près du vide, là où les autres jeux du genre mettent des barrières invisibles pour vous empêcher de tomber dans le vide, celui-là vous considère assez grand pour ne pas commettre de telles erreurs (c'est de cette façon que j'ai réussi à mourir au début du tutorial par exemple). Pour les combats en revanche, toute cette fluidité trouve ses limites dans le système de tir qui est identique à celui des très connus Resident Evil 4 et 5, si ce n'est qu'il y a également une vue subjective pour plus de précision, mode de visée qui sera très pratique pour viser le point faible des ennemis.
Être
un marine, ça implique d'être suffisament fort pour avancer suspendu à
une poutre; le meilleurs c'est qu'il faut également pouvoir tirer dans
cette position! Qu'ils sont forts ces marines!
Que celui qui a dit qu'il faisait trop froid pour l'exercice me fasse 30 pompes et aille éplucher les patates!
Heureusement que le jeu bénéficie d'une très bonne maniabilité et d'une interaction avec le décors assez poussée, car les créatures en face ne font pas de cadeaux! Vous constaterez en effet très vite que le complexe a été envahi par des entités inconnues, mais très certainement hostiles, et qu'il vous faudra mettre les sentiments de côté et répliquer sans tarder. De ce côté là, on bénéficie d'un bestiaire suffisament varié pour tenir en haleine; des simples limaces aux énormes humanoïdes dévastateurs en passant par l'équivalent alien des incontournables chiens zombies, si le camp ennemi ne bénéficie pas d'une originalité folle ou bien d'un design exceptionnel, il est largement suffisant et dangereux pour ne pas permettre au joueur de se reposer sur ses lauriers à la base. Je dis "à la base" car si les ennemis représentent tous un réel danger (les monstres sont de nature plutôt coriace, sauf les limaces, mais celles-ci sont nombreuses et ont tendance à sortir de l'endroit où on les attend le moins), il est très facile de les leurrer ou bien d'exploiter une faiblesse de leur part pour les pulvériser sans le moindre mal. Certe, il y a quelques exceptions à cette règle et certains passages peuvent s'avérer assez ardus, mais jamais insurmontables. Les développeurs ont semblé vouloir équilibrer la puissance du bestiaire (car il faut avouer que les attaques ennemies font très mal au vu du nombre d'objets de soin trouvés dans le jeu) par des faiblesses très facilement exploitables; cela met le jeu à la portée de plus de monde, mais du coup le rend plus facile et court.
Haha! Je t'ai trouv... HAAAAAAAAARG!!!!
Hum hum... Comment dire... Runaway?
En
plus de ces faiblesses dans le comportement de la plupart des ennemis
que je vous laisserais découvrir, Denis possède une unique arme à feu
qui est cependant entièrement customisable (c'est dingue ce que ce mot
hybride est devenu populaire dans le jeu vidéo!). En effet, son simple
fusil d'assaut SPR4 peu paraître faible au début du jeu, mais au fur et
à mesure de votre avancement dans Fort Stewart, vous trouverez
différents accessoires à fixer sur votre arme pour en faire un
véritable fléau pour les extraterrestres. Vous aurez également des
modules faisant office d'autres armement, histoire de bénéficier
également d'un fusil à pompe par exemple, ce qui est bien pratique
lorsque les gros bras débarquent en face, des lunettes de visée, et
autres fonctionalités plus ou moins pratiques en fonction de l'endroit
où vous vous trouvez.
Sachez d'ailleurs au sujet de votre arme que
si toutes les munitions semblent limitées au premier abord, l'arme de
base pourra être rechargée à des bornes réparties dans le complexe de
façon illimitée. Cela gomme d'un côté une certaine difficulté liée au
stock de munitions, mais d'autre part, cet ajout semble assez
indispensable pour venir à bout de ce jeu au vu de l'opposition,
d'autant plus que votre petit couteau de combat sert plus à désactiver
certains pièges disséminés dans le complexe et à faire rire les aliens
qu'autre chose.
Je
vous présente votre meilleure amie dans ce monde de brute (bien plus
utile que cette ***** qui fait office de copine au héros!)
Comme ça vous ne serez plus le seul à avoir chaud au derrière!
Attaque de la sangsue cosmique volante! Si vous ne l'évitez pas, grâce à votre lampe vous savez au moins ce qui s'est passé!
Se tenir un peu à l'écart par moment n'est pas plus mal, vive la lunette de snip... Mais que diantre est-il en train de faire?
Vous devrez donc veiller sur votre stock de munitions et à votre vie, mais également votre taux d'infection. En effet, Dennis n'est pas à l'abris de ce fléau alien non plus, et bien des ennemis tenteront de vous infecter au fil de votre avancement. Cela se caractérise par un pourcentage qui montera avec certaines attaques que vous encaisserez; lorsque celui-ci atteint les 100%, vous serez réellement dans la mouise: une sorte de bulbe se forme dans le dos du héros qui se déplace bien plus lentement, votre santé se dégrade continuellement et le maximum de vie que vous pouvez avoir est diminué; il s'agit d'une situation à éviter à tout prix! Heureusement, il existe un vaccin à cette véritable plaie; le seul petit problème est que seules quelques salles dans tout le complexe sont munie de l'appareillage pour pouvoir l'injecter proprement (comme par hasard, il s'agit des salles de sauvegarde qui sont les mieux équipée pour la survie du joueur...), et devoir se tapper la moitié du complexe infesté de bestiaux peu ragoûtant dans un état d'infection avancé et réellement ce que l'on peut appeler un calvaire, mais bon: dans un survival horror, la tension est toujours la bienvenue!
Voici
le la fenêtre où vous pouvez voir le statut de Dennis: santée,
munitions, seuil d'infectio... 100% Mais comment il peut avoir l'air
aussi sain?!
Au niveau de l'ambiance, comme dans
tout jeu d'horreur, il y a trois facteurs qui y contribuent: les
graphismes, la bande son, et le bestiaire (sauf pour certains jeux
particuliers qui peuvent se passer de ce dernier critère et le troquer
contre un scénario particulièrement glauque). En ce qui concerne les
graphismes, le résultat est plutôt réussi. Même si le jeu a vieilli,
les graphismes sont encore largement à la hauteur pour mettre dans le
bain; les décors sont cependant parfois répétitifs, mais les quelques
passages en extérieurs apportent un peu d'air frais, et une certaine
évolution du décors au fil de l'avancement du scénario réussi
parfaitement à faire monter la tension. Petite mention pour le passage
qui vous demandera d'investir une partie du complexe complètement
dépourvue d'énergie électrique, et donc de lumière!
Pour la bande
son, elle est également de qualité; comme dans de nombreux jeux
d'horreur, la musique se veut angoissante, parfois discrète (sauf à un
certain passage du jeu sur lequel je ne m'étendrais pas mais qui
possède une musique que j'ai trouvé magnifique) et les créatures savent
vous prouver qu'elles sont présentes sans même que vous n'ayiez à les
voir.
La maintenance du complexe laisse un peu à désirer... C'est vachement dangereux les câbles électriques dénudés dans l'eau!!!
Je serais curieux de savoir quel est le petit malin qui leur a conseillé ce décorateur...
Dieu
bénisse l'étourdi qui a oublié ce manteau dans le complexe, et qu'il
maudisse celui qui n'a pas donné la ration quotidienne à ce truc devant
moi...
Pari réussi donc? Plutôt! Mais n'oublions
pas quelques faiblesses dans ce jeu, par exemple la difficulté inégale
et qui dépendra de la vitesse à laquelle vous analysez la situation, la
troupe ennemie en face de vous et le décors. Certains passages peuvent
être aussi faciles que difficiles, et il en va de même pour les
quelques boss du jeu. La plupart d'entre eux ne m'a pas posé de
problème, mais la communauté des joueurs a prouvé sur les forums que
certains étaient pourtant diablement difficiles pour eux. De même, si
il possède une ambiance de survival horror, Extermination est basé sur
une action non-stop, et vous n'aurez pas l'occasion de voir la moindre
petite scène demandant un peu de réflexion ou de subtilité. Enfin, le
scénario est également assez paradoxal, il possède tous les clichés
suffisants pour être prévisible, mais sont évolution accroche malgré
tout le joueur à sa manette; et il y a également deux petits points
noirs qui m'ont laissé sur ma faim, même si ils sont d'importance quasi
nulle, si ce n'est nulle.
Je terminerais par la longueur de ce jeu.
C'est bien connu, la plupart des survival horror sont connus pour
posséder une histoire bien souvent trop courte, et Extermination ne
déroge malheureusement pas à la règle. Il possède bien un mode
difficile débloqué en réussissant à réunir
C'est bien!
-Une certaine montée en puissance dans le scénario
-Un gameplay libre et fluide à souhait pour un jeu de ce genre
-Une ambiance parfaitement réussie, que ce soit grâce aux graphismes, à la bande audio ou bien au bestiaire
-Le jeu peut représenter un bon challenge grâce à la puissance des ennemis
C'est moins bien!
-Le scénario reste prévisible et accumule trop de clichés
-Une
fois que l'on connait un peu le jeu, il devient d'une facilité
déconcertante, ce qui sous entend une rejouabilité extrêmement faible!
-Une fois n'est pas coutume! Comme tant de survival horror, celui-ci est trop court!
-Une difficulté trop inégale par moments
Verdict : 15/20
Si vous cherchez un bon jeu d'action dans un univers horrifique et que vous possédez de quoi lire un jeu PS2, il serait dommage de vous en priver! D'autant plus que le trouver en occasion à bas prix doit être chose faisable et peut compenser la faible durée de vie.
Sources images:
-Gamespot.com
-playfrance.com
-Gamershell.com
-ign.com
-Gamefag.com
-Jeux vidéo.com
Test de ), merci de respecter son travail et les droits d'auteurs en ne copiant pas le texte.
Rédigé le 3 Janvier 2010.