[Preview Ciné] Avatar - Impressions Partie 2 / 4 : L'Avis de Mémé
Avatar - Impressions Partie 2 / 4 : L'Avis de Mémé
«
Enfin ! ». Tel est le cri que l’on aura pu entendre de part et d’autres
du monde le 21 Août 2009. La raison ? C’est ce jour là que James
Cameron, le réalisateur culte à qui le monde du cinéma doit Aliens,
Terminator 1 et 2 mais surtout le plus grand succès planétaire de tous
les temps au box office, Titanic (1 milliard au box office mondial, un
record jamais égalé depuis sa sortie) ; à décider de créer l’événement
pour son tout prochain film, attendu depuis plus de 10 ans par une
communauté de fans et de cinéphiles de la première heure : Avatar, un
film de science fiction annoncé comme la future révolution du cinéma
par son réalisateur, son équipe et quelques heureux chanceux à avoir vu
les premières images du film. Et c’est ces dernières qui se sont
dévoilées ce jour là (en plus du trailer du jeu vidéo et de la ligne de
produits officiels) devant les yeux des spectateurs qui se seront
rendus à l’événement appelé depuis la présentation de Avatar au Comics
Con 2009 comme l’Avatar Day, le tout au cinéma, gratuitement et en 3D
Relief ! Une grande première mondiale unique en son genre et dans la
durée, puisque ce vendredi est le seul à proposer de voir ces images
qui finalement ne seront pas exclusives, puisque la 20th Century Fox
aura dévoiler le premier trailer du film sur la toile avant les
projections organisées par les Cinémas Gaumont et Pathé en France. Un
événement auquel Mémé et Arnonaud, deux de vos rédacteurs ; se seront
rendus ! Après vision, qu’en est t’il des ressentis de chacun ?
Révolution à prévoir ou futur pétard mouillé du siècle ? Impressions
dans cette preview, avec cette fois ci l’avis de Mémé …
ATTENTION
– CE MESSAGE DEVOILE QUELQUES ELEMENTS DU CONTENU DES 15 MINUTES
DIFFUSEES LORS DE L’AVATAR DAY. SI VOUS TENEZ À CONSERVER LA SURPRISE,
NE LISEZ PAS LES PARAGRAPHES À SUIVRE ! MERCI DE VOTRE COMPREENSION !
18h
… Depuis combien de temps un horaire au cinéma ne m’avait pas fait
autant trépigner d’impatience ? Si mes souvenirs sont bons, cela
remonte au 13 Mai 2009, quelques heures avant de voir Là Haut, le
dixième Pixar, en avant première mondiale. C’est donc avec une
impatience démesurée depuis quelques semaines que j’attendais de voir
ces fameuses premières images du nouveau film de James Cameron,
réalisateur dont je respecte le travail. (Même si je n’ai pas encore vu
True Lies, ni Piranhas 2, mais là c’est plus l’envie qui manque …) 15
minutes en exclusivité mondiale en 3D Relief (technique qui aura su
faire ses preuves avec Coraline ou encore Là Haut, justement)
gratuitement, pour un projet d’une tel envergure (révolutionner le
cinéma tout entier, rien que ça !) aux avis qui faisaient monter la
pression petit à petit … Et surtout une bande annonce un jour à
l’avance qui m’avait plutôt convaincu, même si la claque n’était pas
totalement présente sur le plan technique. (Car scénaristiquement, le
trailer qui ne sera pas le dernier ne dévoile absolument rien !) C’est
donc avec énormément d’attentes, de craintes et de nervosité que me
voilà assis dans la salle du Gaumont du coin (Suite à une queue qui ne
cessait de grandir … derrière moi, grand bien m’en fasse !), la paire
de lunettes 3D Relief et la lingette à la main, astiquant avec le
maximum de précisions l’objet pour ne pas me gâcher le plaisir de la
découverte ! (Manquerait plus que ça !) Et dix minutes de retard plus
tard, voilà un message de prévention de la part du dirigeant du cinéma.
Un message qui n’avait aucune surprise dans son contenu : ceci est une
projection très spéciale, pour un film qui sort prochainement, alors
toute tentative de filmer ou de prendre en photo une image pourra
aboutir à des poursuites judiciaires. L’ambiance commence à devenir
légèrement tendue, mais heureusement, les lumières s’éteignent et la
présence de James Cameron se veut rassurante … Car non, nous n’irons
pas tout de suite sur Pandora, puisque les explications du capitaine de
l’entreprise Avatar a deux trois mots à nous dire avant !
Et alors que je gère avec mon collègue Arnonaud son problème de lunettes qui ne fonctionnait pas (Et c’était le seul de la salle !), le « King of the World » nous apprends qu’il n’y a pas à avoir peur, les quelques extraits qui vont suivrent ne spoilerons absolument rien quand au déroulement du film ou aux éléments clés du récit : ils sont tous à 1 / 3 du film. Le tout avant de nous situer globalement l’histoire du film que tous les fans du projet connaissent depuis belle lurette (Mais pour ceux qui ne s’en souviennent plus, Avatar est l’histoire d’un ex marine, Jake Sully, qui va se retrouver envoyer en mission avec un commando de soldats et de scientifiques sur la planète Pandora pour une mission. Ils y découvriront la population locale, les Na’vis, des extra terrestres semblables à des humaines, à l’exception qu’ils sont bleus. Mais très vite, Jake va se retrouver au cœur d’un conflit entre humaines et Na’vis, où le sort de toute une civilisation va se jouer, en plus d’une histoire d’amour entre lui et Neytiri, une Na’vi …). Un bon point tout de même, puisque ce genre d’initiative fait très plaisir à voir, un réalisateur qui prend le temps de s’adresser à son public avant l’événement. (En même temps, c’est une première dans l’histoire du cinéma, il fallait bien mettre les formes !) Un dernier mot pour la route, une question pour être très précis (en anglais, le Gaumont où vos serviteurs se trouvaient passant les 15 minutes en VOST, même si le message de James Cameron devait être sûrement en anglais dans toutes les salles) : êtes vous prêt à aller sur Pandora ? On aurait bien aimé lui répondre oui, mais à peine le temps d’ouvrir la bouche que James est parti, et nous voilà devant les premières images sur grand écran du film. Autant dire qu’à ce moment là, on a le cœur qui bat à cent à l’heure … Tiens, y a Arnonaud qui revient avec une paire de lunettes …
Nous
voilons donc parti pour l’aventure Avatar. Et plutôt que de commencer
directement avec une scène sur Pandora, Cameron continue son
introduction, mais cette fois ci avec un spitch de prévention de
Quarich, un soldat baraqué et assez charismatique avec ses cicatrices
sur le crâne que l’on imagine haut gradé ; qui annonce directement la
couleur : Pandora est une planète dangereuse, et la population qui y
réside, les Na’vis, le sont encore plus ! Directement, via quelques
lignes, Cameron pose déjà l’ambiance : les soldats ne sont pas là pour
rigoler, et on sent une sorte de racisme et d’intolérance parmi eux.
Les prémisses du fond de l’histoire, sur la tolérance (sujet classique
du genre) ? C’est ce que l’on souhaite. Mais au-delà du fond et du jeu
d’acteur (Stephen Lang semble assurer sur ce point là, et Sam
Worthington qui apparaît à la fin de l’extrait aussi), deux choses
frappent le spectateur d’emblée : les sous titres, et la 3D Relief. Car
Avatar sera à l’image de certains films en 3D Relief (Coraline ou
encore Là Haut très récemment) visible sous le format Relief et en
Version Originale sous titrée. A ce titre, les sous titres sont
inhabituels : non pas que le relief de ces derniers choque (Pas le
moindre, dans le pire des cas cela surprendra ceux qui n’avaient jamais
fait de projection 3D Relief + VOST), mais car leur apparence est hors
du commun. Plutôt que d’offrir des sous titres banals, soit blanc et
avec une typographie classique, l’équipe des sous titres s’amuse et
offre des sous titres jaunes, écrits avec une typographie qui fait
langue inconnue et italique dans son apparence. Sous titres qui bougent
en fonction de la position de tel élément en premier plan à l’écran. Un
parti prix très intéressant, mais qui parait futile comparativement à
la 3D Relief de la scène …
C’est bien beau de déballer des
lignes sur les sous titres, mais c’est la 3D Relief qui nous intéresse.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette fois, on tient peut
être bien sa meilleure utilisation à l’heure actuelle. Même si Coraline
ou encore Là Haut (encore et toujours) avaient sus échapper au côté
gadget pour envoyer des machins dans la figure du spectateur, force est
de constater que l’utilisation de la 3D Relief dans Avatar relève du
jamais vu ! On sent que Cameron a pensé pour la 3D Relief dans sa mise
en scène (très efficace pour l’information), et … ça se ressent. Nous
ne sommes pas « simples » spectateurs de ce qui se déroule à l’écran,
nous vivons ce qui se passe à l’écran, comme si nous étions là, assis à
côté de ses militaires virils, prêt à prendre un sermon de Quarich à la
moindre connerie, prêt à recevoir des ordres et à hurler « Sir, yes,
sir » si il le faut … Ajouter à cela une extraordinaire profondeur de
champ avec des premier plan / second plan très travaillés, et vous
obtenez un délice visuel. Les rabats joies de la 3D Relief pourront
enfin mettre fin à leur mauvaise foie (Quoique, il y en aura toujours,
c’est triste à dire), et les amateurs (dont je fais parti, en dehors de
ces démos techniques tels que Voyage au Centre de la Terre ou Meurtres
à la St Valentin) pourront jubiler dans leur fauteuil.
La
prévention étant désormais terminée, il est temps de passer à l’action.
Et avant de rentrer dans Pandora, il faut passer par le corps d’un
Avatar. Mais qu’est ce donc que cette chose qui fait le titre du film ?
Et bien l’Avatar est un corps de Na’vi avec une conscience humaine …
une fois que cette dernière à été transférée dans l’Avatar. Et c’est
via ce second extrait (car non, ce ne sera pas 15 minutes à suivre) que
le spectateur va pouvoir découvrir tout ceci en direct. Nous voilà donc
en compagnie de Jake Sully (Sam Worthington, rappelons le), qui n’est
plus avec Quarich, mais avec la scientifique Grace Augustine.
(Sigourney Weaver) L’actrice n’a rien perdu de son charisme, et cela
fait plaisir de voir que la talentueuse américaine à l’écran dans un
rôle aussi important : Grace étant en quelque sorte le « mentor » de
Jake. Les préparatifs de l’opération passés (et non sans mal, Jake n’en
faisant qu’à sa tête … dans tous les sens du terme. On découvre donc
l’aspect rebelle du personnage, cliché il faut l’avouer), Worthington
est envoyé dans le sas où la capsule va se loger et le transfert va
pouvoir commencer. Grace est désormais dans la salle de commandes pour
l’opération, aux côtés d’un de ses collègues qui nous fait une
sympathique démonstration de la technologie à leur époque. Un transfert
de conscience plus tard, Jake se retrouve dans la peau de son Avatar …
et le spectateur aussi ! Car un plan du film propose de voir à travers
les yeux de Jake. Une délicieuse ironie par rapport à la 3D Relief qui
ne peut que nous arracher un sourire sur le coin du visage. Mais cette
image ne restera pas dans la mémoire du spectateur très longtemps,
puisque la suite se révèle très impressionnante visuellement : la
découverte de l’apparence totale de l’Avatar.
On savait déjà que
les Avatars et les Na’vis étaient géants, bleus et ressemblaient à des
humains, mais ce dont on se doutait le moins, c’est que ces créatures
totalement imaginaires puissent paraître aussi crédibles ! La bande
annonce en avait refroidit plus d’un quand à la crédibilité et au
niveau de photo réalisme promis, mais cet extrait balaye sans aucune
peine toutes les craintes émises un jour plutôt. (Même si l’ensemble
m’avait plutôt convaincu) Il faut donc voir le résultat sur écran géant
et équipé d’une paire de lunettes 3D Relief pour se rendre compte de
l’état des effets spéciaux : impressionnants ! Le moindre détail de
peau, que ce soit les veines, le plissement de la peau, les ongles, les
rides ; la moindre expression, le moindre mouvement … Tout, absolument
tout est crédible, alors que l’on a affaire tout de même à un géant
bleu en face de nous. Les exercices proposés par les scientifiques à
Jake pour s’adapter au corps de l’Avatar sont la parfaite occasion pour
le spectateur de découvrir sous tous les angles ces détails. D’une
pierre de coup, signalons que les décors sont quasiment tous eux aussi
en 3D, et aucun véritable acteur (même si derrière l’Avatar se cache
Sam Worthington avec des capteurs pour l’e motion capture) ne fait faux
ou mal incrusté. Un véritable travail de maître, dont le troisième
extrait ne fait qu’accentuer, et cette fois ci en dehors de la base des
humains, puisque Jake s’enfuit de cette dernière pour aller sur Pandora
! Le voyage commence véritablement, et déjà, deux claques techniques
dans la figure. Et nous ne sommes pas arriver à la moitié !
A
peine le temps de se remettre de la prouesse technique de l’Avatar et
de la petite frustration de voir l’extrait coupé, que nous voilà enfin
plonger dans la jungle luxuriante et dangereuse de Pandora. Et le moins
que l’on puisse dire, c’est que Quarich avait raison : Pandora peut se
révéler très dangereuse. On avait quitté Jake fuyant la base, on le
retrouve dans une confrontation avec une créature de Pandora,
rhinocéros géant aux deux paires d’oeils et à la corne imposante. Mais
l’heure n’est pas aux hostilités, puisque l’Avatar de Grace (Très
crédible lui aussi) lui ordonne de ne pas tirer. On retrouve alors le
côté macho du personnage de Sam Worthington, qui ne manquera pas de
plaire à certains (Les héros bad guy, c’est encore tendance pour une
majorité), mais pour ma part, c’est typiquement le genre de caractère
qui m’empêche de m’attacher au personnage. Un comble pour un héros,
qu’on aimerait finalement voir fermer son clapet avec son auto
suffisance. C’est chose faites, puisque par une pirouette scénaristique
prévisible, la créature que Jake avait en face détalle rapidement pour
rejoindre les siens, mais non pas parce que Jake est menaçant avec sa
petite mitraillette, mais car une bête nettement plus hostile se trouve
derrière lui : un « félin » noir. (Déjà entraperçu dans la bande
annonce) La fuite est la seule solution, et commence alors une
poursuite dans la jungle. Une scène d’action très dynamique, qui offre
des beaux plans et dont la 3D Relief sublime la mise en scène : on est
dans la poursuite. Lorsque le monstre arrache au final les racines de
l’arbre où se trouve Jake à coup de dents, on a véritablement
l’impression d’être en dessous et de se dire « Mon dieu, je vais me
faire dévorer ». Une 3D Relief qui offre à ce titre en plus de superbes
arrières plans de Pandora des détails qui volent de partout sur l’écran
: bambous qui tombent, brindilles qui volent de part et autre, bouts de
bois arrachés … L’écran devient un festival de détails, dont une
première vision n’offre même pas plus de la moitié des détails. Une
seconde vision s’impose à mon sens, et rare sont les films qui peuvent
offrir un tel niveau de détails. (À tout hasard, les Pixar) Mais cette
scène est surtout l’occasion de découvrir les capacités totales des
effets visuels de Avatar : tout ce qui se passe à l’écran est
impossible dans la réalité, que ce soit les personnages, les créatures
et les décors. Tout, absolument tout, à été créer grâce aux effets
visuels !
Un parti prix assez osé qui avait été énormément
critiquer lors de la diffusion du trailer le 20 Août, juger peu
crédible et se rapprochant plus d’un film d’animation ou d’un jeu vidéo
(comparaison totalement futile) que du photo réalisme annoncé. Mais là
encore, les mauvaises langues pourront commencer à tempérer leur venin,
puisqu’une fois le résultat sur grand écran avec les lunettes 3D, ce
n’est que du bonheur ! La jungle de Pandora est très travaillée, très
détaillée et parait absolument réelle (Même si on se doute bien que
certaines plantes n’existent pas, le résultat est très crédible), les
Avatars sont comme dit précédemment fichtrement réalistes et les
créatures sont, en plus d’offrir un design plutôt inspiré (quoique un
tantinet prévisible dans leur apparence, à l’image de l’ensemble) ;
globalement réussies techniquement. Mais il est temps d’émettre une
réserve en ce qui concerne la technique avec les créatures. Si
l’environnement dans lequel évolue Jake, Grace et son équipe est à
l’image des Avatars très réussi, les créatures ont un petit quelque
chose qui fait qu’on est moins impressionné : la finition. Il manque
encore quelques détails pour que tout véritablement crédible. Je pense
notamment à la créature qui agresse Jake et qui le poursuit dans la
jungle, dont la peau noire manque de détails, donnant l’impression
d’avoir, certes, une créature au dessus de la normale techniquement,
mais avec un petit côté texture effets spéciaux (Je sais pas si ça se
dis) qui gêne un chouia. Mais ceci n’est qu’un menu détail dans un
océan de satisfactions techniques, mélangée encore une fois à la
frustration de se voir couper l’extrait lorsque l’action atteint son
point culminant …
Il
est donc temps de découvrir un nouvel extrait du film, et même si le
changement de temps (Il fait désormais nuit dans Pandora) se voit, la
situation elle, n’a pas changée : Jake est encore dans une mauvaise
passe face à la même bestiole, mais en plus petit et surtout en plus
grand nombre. C’est alors que Neytiri (jouée par Zoe Saldana) apparaît
et sort Jake du pétrin, l’occasion pour nous de découvrir enfin à quoi
ressemble ce personnage clé (Une histoire d’amour étant à venir entre
ces deux personnages), aussi bien son apparence (Très crédible, comme
les autres) que son caractère. Et le moins que l’on puisse dire, c’est
que ce dernier est bien trempé, puisque la belle ne manquera pas de
sermonner celui qu’elle vient de sauver. On découvre alors les règles
de la tribu des Na’vis et de Pandora, tout comme la langue natale.
(Même si Neytiri sait parler anglais. Pourquoi ? On ne le sait pas
encore) Comme Jake, on découvre ce qu’il faut faire, ce qu’il ne faut
pas faire et comment parler sur Pandora en Na’vi. La culture de Pandora
semble très riche, et on aimerait bien en découvrir plus. Cet univers
donne un intérêt non négligeable à l’histoire, qui semble elle très
convenue (On devine aisément que derrière ses apparences conflictuelles
entre Jake et Neytiri se cache le début d’une romance … Mais cette
dernière pourrait être très belle, modérons donc notre méfiance),
puisque cela permet de faire basculer l’histoire archi vue (Situations,
personnages …) dans un terrain inconnu, avec ses propres codes que l’on
prend plaisir à découvrir.
Cette brève séquence permet aussi de
savourer à nouveau la beauté des décors, cette fois ci de nuit :
toujours plus grands, toujours plus beaux et toujours aussi détaillés.
De part et d’autre de l’écran, des fleurs, des arbres et des sortes de
créatures volantes en forme de coton apparaissent, et là encore,
impossible de tout voir du premier coup d’œil. La 3D Relief rend encore
une fois le résultat magnifique. On découvre alors une toute autre
facette de Avatar, en opposition radicale avec ce que l’on a vu
précédemment : des séquences plus posées, plus poétiques. Sur la
(belle) partition de James Horner, Jake et Neytiri avancent à travers
cet espace naturel d’une rare beauté, et d’un calme rarissime. La
menace n’est plus présente, et le froid mécanique de la base laisse
place à une grande palette de couleurs. Des décors qui ne sont pas sans
rappeler la dualité (à venir) entre les hommes et les Na’vis, l’action
et la poésie (dans la structure du film) et surtout la machine et la
nature. Les prémisses du message d’Avatar ? Peut être !
C’est
finalement à nouveau sous le soleil tapant de Pandora que l’on retrouve
Jake et Neytiri, avec cette fois ci une bande de Na’vis. (Dont on ne
connaît pas les noms, mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils
sont bien réalisés) Mais le spectateur attentif (En même temps,
difficile de passer à côté) remarquera très vite que l’Avatar de Jake a
changé un peu d’apparence. L’Avatar évolue en effet au fil des jours
passer sur Pandora. La situation elle, ne change pas : Neytiri explique
à Jake l’une des règles de la culture Na’vi, pour notre plus grand
plaisir. Mais à la place de se voir insulter de bébé Na’vi après avoir
été sauver, Jake va cette fois ci devoir dompter une nouvelle créature,
qui n’a pas l’air des plus commodes elle non plus : un monstre bleu à 4
yeux ressemblant à un ptérodactyle. Et après quelques pas dans la meute
de créatures qui se trouve sur le pan de la falaise, Jake trouve son
rapace à dompter. Car à Pandora, il existe une règle naturelle : le
cavalier ne choisit pas sa monture. C’est cette dernière qui choisit
son cavalier, en voulant le tuer. Un duel commence alors entre les
deux, non sans difficulté. Là encore, on se retrouve avec les
stéréotypes du genre (les Na’vis qui sont venus se moquent de Jake, ce
dernier galère pour finalement arriver à dompter la bête …), mais
l’originalité de la capture dans le choix mais aussi dans le fait qu’il
faut nouer la créature avec une corde aux pouvoirs magiques fait que le
spectateur passera outre rapidement.
Après une capture non
sans difficulté, Jake est prêt à voler. Il suffit de le penser pour que
la créature le fasse. Une idée intéressante, et à peine le temps de se
dire « Tiens, c’est sympa comme idée », que nous voilà déjà parti pour
un survol du vide de Pandora ! Là encore, la technique est bluffante,
puisque rien n’existe dans ces bouts de terre flottants (ni même les
créatures et habitants qui s’y trouvent), mais on y croit
véritablement. On ne doute pas un instant que ceci est du numérique, et
seul la pensée que rien de tout ceci n’existe vraiment peut nous
enlever cette impression de la tête ! Bluffant ! La sensation de vide
est très présente avec la 3D, et on est prêt à faire un tour complet …
mais la coupure sonne, définitive. Frustration totale, ou presque.
Pour
terminer en beauté (Et c’est le cas de le dire) cette présentation
unique (Un seul jour pour voir les extraits, mais aussi car c’est une
grande première dans l’industrie cinématographique), les dernières
images présentées sont celles de la deuxième partie de la bande
annonce. Redécouvrir ces images sur grand écran est unique, puisque là
encore, il n’y a plus de doutes en ce qui concerne la qualité de la
technique : les effets spéciaux sont très réussis, et la 3D Relief
apporte un plus non négligeable. (On se voit mal voir le film en 35mm
après ça !) Les images s’accélèrent, les séquences promettent d’être
dantesques (La bataille au dessus du vide entre dinosaures volants,
Na’vis et humains avec des mitrailleuses risque d’être sacrément
épique), quelques plans inédits, la musique monte d’un cran, et finit
par s’achevée dans l’ultime plan, celui de Jake et de Neytiri sous le
point de s’embrasser. Un énorme frisson me parcourt, par la beauté du
moment mais aussi par les dernières notes gargantuesques de la musique.
Avatar apparaît sur nos écrans, ainsi que la date de sortie du film en
France. Les lumières se rallument, et je n’ai qu’une seule envie :
retourner sur Pandora.
Au final, les 15 minutes présentées ne
dévoilent pas grand-chose sur le plan scénaristique ni sur le plan des
extraits inédits (la structure étant exactement la même que la bande
annonce, mais certains extraits sont rallongés), mais permet surtout
d’avoir un avant goût technique de ce qui attend les spectateurs dans
les salles pour les fêtes de fin d’année : un rend tout simplement
bluffant, où des géants bleus, des créatures disproportionnées et des
îlots volants parviennent à être très crédible aux yeux des
spectateurs, à tel point que seul le fait que rien n’est possible peut
venir à bout de la crédibilité de tout ce qui se passe à l’écran. Tout
est extrêmement détaillé et travaillé, et l’on tient probablement des
effets spéciaux comptant parmi les meilleurs à l’heure actuelle. (Reste
à voir si tout suit pour déclarer Avatar comme le film aux plus beaux
effets spéciaux) La 3D Relief tient avec Avatar sa meilleure
utilisation à l’heure actuelle, avec un véritable sens de l’immersion,
aucun effet gadget et surtout une mise en scène enfin pensée
spécialement pour la 3D Relief. (Le film risque de perdre de son
intérêt en 35mm) Techniquement impeccable, Avatar est pour le moment
très dur à juger sur le reste, le peu de dialogues et d’acteurs ne
permettant pas d’émettre un avis concret sur l’état de l’histoire et du
casting. On devine cependant que le scénario ne réservera pas de
grosses surprises, aussi bien dans son déroulement, ses situations et
ses personnages (assez stéréotypés) mais le plaisir de découvrir cet
univers hors du commun avec ses propres codes et surtout les derniers
plans qui laissent présager des séquences finales épiques permettront
sûrement de passer outre. On espère que le fond moral du film suivra,
pour éviter l’effet techniquement impeccable mais vide à l’intérieur.
Heureusement, l’effet vide ne se ressent pas chez les acteurs en e
motion capture, puisque les gros plans sur les visages des Na’vis
expriment autant de sentiments qu’un acteur normal ! Un casting qui
joue plutôt bien dans l’ensemble, même si là encore difficile de se
prononcer totalement. (A noter la présence de Sigourney Weaver qui fait
très très plaisir à votre serviteur) Au final, Avatar ne s’annonce peut
être pas comme la révolution espéré, mais risque de devenir à sa sortie
le film événement de l’hiver, et dans quelques années, si l’ensemble du
film est aussi bon que ces 15 minutes présentées ; un futur classique
de la Science Fiction et des effets visuels. Le « King of the World » à
encore frapper, et ça risque de faire mal, très mal ! Attendre le 16
Décembre 2009 risque très vite de tourner à la torture …
Voir aussi :
- Fiche Film Avatar
- Calendrier de l'Avatar's Week
- Avatar - Preview Partie 1 / 2 : Les infos
- Avatar - Preview Partie 2 / 2 : L'Equipe
- Avatar - Impressions Partie 1 / 4 : Description des 15 minutes
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